Bouddhisme
Aux alentours du Ve siècle avant Jésus-Christ, un prince indien du nom de Siddhârta Gautama accéda à l’éveil spirituel et fut connu dès lors sous le nom de « Bouddha ».
Avec environ 375 millions d’adeptes, le bouddhisme est la 4e religion la plus répandue au monde : ça la place derrière le christianisme, l’islam et l’hindouisme.
Il y aurait environ 600.000 adhérents en France. Le bouddhisme est devenu très populaire auprès des célébrités depuis quelques années, tout du moins, l’idée que nous nous faisons du bouddhisme. Car lorsque nous pensons « bouddhisme », nombre d’entre nous pensons à Richard Gere, aux Moines vêtus dans leurs habits orangés, et bien sûr, nous pensons au célèbre « Dalaï-Lama ».
Le bouddhisme attire beaucoup parce qu’il promeut la non-violence et la tolérance. Il offre une vie de paix, de tranquillité, d’illumination (de révélation), et tout cela sans l’obligation de devoir rendre des comptes à un Dieu. Cela peut paraître étrange, mais la place que Dieu a chez les bouddhistes est la même qu’il a chez les athées. La perception de Dieu chez les bouddhistes est expliquée dans le guide basique du bouddhisme.
Il n’y a pas de Dieu tout-puissant pour la majorité des bouddhistes.
Pour autant, il faut préciser que Bouddha lui-même était agnostique, ce qui signifie qu’il reconnaissait l’existence d’un Dieu tout-puissant, sans savoir le nommer.
Le bouddhisme a une longue histoire et il existe différentes formes de bouddhisme : 1. Celle dans laquelle il y a une emphase sur les rites religieux et l’adoration de divinités ; 2. Celle qui se consacre intégralement à la méditation.
Ces deux formes ont en commun un profond respect pour la personne de Bouddha, traditionnellement appelé « l’illuminé ».
Arrière-plan
Le Bouddhisme a été créé autour du 5e siècle avant Jésus-Christ par un prince indien nommé Siddhârta Gautama.
D’après la tradition, ce jeune prince vivait une vie riche et sécurisée jusqu’à sa rencontre, lors d’un voyage, avec un vieil homme, malade et pauvre. Ce qu’il en a conclu, c’est que rien ne demeure. Les gens s’accrochent à la vie, à la santé, aux possessions et à la famille, bien qu’aucune de ces choses ne subsistent. Troublé par ces scènes de souffrances et à l’aube de ses 29 ans, Gautama décida de quitter sa femme et son enfant pour une quête : celle de connaître la vérité et le but de la vie.
Après avoir errer pendant 6 années, expérimentant le yoga,
l’ascétisme et la faim,
Gautama décida de s’asseoir en dessous d’un arbre, et jura de ne plus bouger tant qu’il n’aurait pas atteint l’illumination.
Quelques jours plus tard, à l’âge de 35 ans, le prince crut atteindre un nouveau palier de compréhension : c’est à cet instant que Siddhârta Gautama émergea en tant que Bouddha, « l’Éveillé »
Il consacrera les 45 dernières années de sa vie à enseigner le chemin de la libération face à la souffrance — le Dharma — et à fonder une communauté de moines, le Sangha.
2500 ans après l’illumination de Bouddha, le bouddhisme s’est répandu dans de nombreux pays : il se divise en diverses branches, adopte une variété de croyances, de pratiques, de rituels et de coutumes.
Le Bouddhisme évoluera en 3 philosophies principales :
1. Theravada (la doctrine des anciens) : elle représente environ 38 % de la population bouddhiste.
Theravada est la doctrine la plus proche de la philosophie originelle de l’athéisme.
2. Mahayana : représente environ 56 % des bouddhistes. Au fil des ans, Mahayana a accueilli différentes croyances asiatiques jusqu’à finalement adorer Bouddha comme un Dieu.
3. Vajrayana (aussi connu comme le lamaïsme ou le tantrisme) : représente les 6 % manquants de bouddhistes. Vajrayana a ajouté des éléments de shamanisme et d’occultisme à sa pratique.
Certains groupes possèdent plus de superstitions que d’autres. Beaucoup participent à l’adoration de statues, à la vénération des esprits d’ancêtres décédés, et à des rites cérémoniaux dans le but d’apaiser les esprits. Les croyances, pratiques, rites, cérémonies et coutumes des bouddhistes peuvent différer suivant les pays, ce qui les rend difficiles à définir. Les éléments qui vont suivre sont là pour vous donner une idée générale de leur vision sur des sujets importants tels que : Dieu, la vie après la mort, et le salut.
Leurs Écritures
Il y a une grande quantité de textes religieux et d’écritures saintes dans le bouddhisme. Les Sutras sont considérés comme les paroles de Bouddha. Le Tripitaka est l’une des compilations les plus anciennes des enseignements bouddhistes.
Au fil des années, de nouvelles observations ont été ajoutées. Aujourd’hui, les Sutras sont composés d’une cinquantaine de volumes, ce qui les rend 10 fois plus large que la Bible. Les autres textes consistent en des observations sur les Sutras, des compléments de citations, d’histoire, etc.
Qui est Dieu ?
L’une des doctrines sur laquelle les différentes branches du bouddhisme moderne s’accordent est que :
« Ce monde n’est pas créé ni dirigé par un Dieu. »
L’idée d’un créateur aimant qui interagit avec les Hommes est inconnue aux bouddhistes. On pense que Siddhârta Gautama rejetait les croyances théistes parce qu’ils avaient des difficultés à réconcilier la réalité de la souffrance, du jugement, et du mal avec l’existence d’un Dieu saint et bon. Bien que le sujet de Dieu et de la vie après la mort n’intéresse pas vraiment les bouddhistes, certains disent que Bouddha (Gautama) n’a pas mis complètement de côté l’existence d’un Dieu ou de plusieurs dieux. Donc, à mesure que le bouddhisme s’est répandu, les divinités locales et les pratiques religieuses se sont petit à petit mélangées à la religion.
Aujourd’hui, dans leur grande majorité, les bouddhistes tibétains croient à des « êtres divins ».
Gautama n’a jamais enseigné qu’il était Dieu, ni qu’il devait être adoré comme un dieu, mais la secte Mahayana croit que Bouddha est devenu un « bodhisattva », un genre de dieu sauveur auquel ils peuvent s’adresser pour implorer son aide. Les Mahayana croient que de nombreux bouddha célestes et que des bodhisattva peuplent l’univers en tant que dieux et déesses. Ceux-ci inspirent leur pratique, tandis que dans la secte Theravada, ces divinités n’existent pas.
Qui est Jésus ?
La plupart des bouddhistes considèrent Jésus comme un maître illuminé, mais pas comme le Fils de Dieu. Le Dallai Lama pense que Jésus est « un être complètement et parfaitement illuminé ».
Dans un article du magazine « Christianity Today », l’animateur va mettre au défi le Dalaï Lama en lui disant :
« Si Jésus est un être complètement illuminé, n’enseignerait-il donc pas la vérité le concernant ? » En conséquence, s’il enseigne la vérité, il est bien le fils de Dieu, il y a bien un Dieu, et il est le sauveur de l’humanité. Si Jésus est réellement « illuminé », il enseigne forcément la vérité. S’il n’enseigne pas la vérité, alors il n’est pas si « illuminé » que ça.
Le Dalaï-Lama a affirmé que Jésus a vécu plusieurs vies, et que son objectif était d’enseigner un message de tolérance et de compassion, ainsi que de nous enseigner à devenir de meilleures personnes.
Le paradis et l’enfer
Le bouddhisme n’enseigne pas qu’il y a une vie éternelle dans un paradis ou dans un enfer après notre mort.
Ils peuvent considérer le fait de devoir vivre plusieurs vies de souffrance sur la terre comme étant l’enfer, mais ils ne croient pas dans un endroit dans lequel l’homme serait envoyé, et dans lequel il serait éternellement puni. Il n’y a pas non plus de récompense éternelle dans un paradis. En fait, leur objectif de vie est d’atteindre le Nirvana, ou « l’illumination » : un état d’esprit dans lequel il y a une extinction totale des désirs de ce monde. Le nirvâna, c’est l’extinction du feu des passions, de l’ignorance, ou encore la libération du cycle de réincarnation.
Le péché et le salut
Dans le Bouddhisme, il n’y a pas de notion de péché originel. Le salut existe au travers de ses actes afin de ne plus avoir de mauvais karma ; le mauvais karma provient de toutes actions qui ne respectent pas la loi morale bouddhiste (le Dharma).
Les bouddhistes ne croient pas au fait que nous avons des âmes individuelles. En fait, nous sommes tous composés de 5 éléments : forme physique, émotions, idéations (formation d’idées), développements mentaux et conscience. Lors d’une naissance, ces éléments se soudent entre eux pour forger une personne. Bien qu’il n’y ait pas d’âme éternelle, le bouddhisme croit dans le karma et dans la réincarnation (la renaissance). Cependant, leurs idées à ce sujet diffèrent de la vision hindouiste : dans l’hindouisme, le même individu est réincarné dans un autre corps à travers de nombreuses vies. Il va essayer, et ce, de façon continuelle, à éliminer son (mauvais) Karma.
Dans le bouddhisme par contre, une personne qui meurt renaît en tant qu’être différent de celui qu’il était auparavant. Malgré cela, de la même manière que les bouddhistes croient dans le Karma, ils soutiennent que les réussites de vie de la personne seront « communiquées », « transmises » à sa prochaine forme physique. Voici la façon dont ils l’expliquent : « La conscience de chaque personne demeure même après qu’elle disparaisse. » Elle se manifestera dans sa future vie. Donc la « conscience » de la personne continue à vivre bien qu’elle ne possède pas d’âme.
Comme le Karma, le Dharma (la loi morale), leurs causes et leurs effets sont rigides et impersonnels. La vie pour un bouddhiste devient rapidement très pesante. La seule solution pour le bouddhiste est de faire un effort constant pour se perfectionner afin de supprimer complètement le mauvais karma. Le but du bouddhiste est de s’échapper du cycle de réincarnation afin de rentrer dans l’état de nirvana.
Ainsi, le but du bouddhisme n’est pas la vie : son but est de cesser d’exister, de désirer, afin d’être libéré de la souffrance.
Les traditions des bouddhistes :
Les bases du système de croyances bouddhistes sont contenus dans les « quatre nobles vérités », le « noble chemin octuple » et les « 5 préceptes ».
Les 4 nobles vérités affirment que :
1. La vie est remplie de souffrance (dukkha).
2. La souffrance est causée par des désirs insatiables (samudaya).
3. La souffrance s’arrêtera seulement quand ces désirs ne seront plus (nirodha).
4. La souffrance peut être éliminée en suivant le « Noble Chemin octuple ».
Le « noble chemin octuple » clame être le chemin qui mettra un terme à la souffrance. Voici ce qu’il contient :
1. La vue ou vision juste. Comprendre la réalité telle qu’elle est, et non pas comme elle semble être.
2. La pensée juste : changer son système de pensée.
3. La parole juste : parler de façon à ne pas blesser, de façon non exagérée, avec sincérité.
4. L’action juste, évitant celles qui créeraient des dégâts.
5. Les moyens d’existence justes – Une manière de vivre droite – la bonne façon de vivre consiste à vivre de façon à ne pas faire de mal ni à soi, ni aux autres. Que ce soit directement ou indirectement.
6. L’effort juste : nous faisons des efforts pour nous améliorer.
7. L’attention juste (sati) – la capacité mentale à voir les choses telles qu’elles sont.
8. La concentration juste (samadhi) : être conscient de la réalité présente (implique une méditation profonde).
Le Noble chemin octuple est considéré comme un guide pratique pour le développement mental et éthique. L’objectif consiste à libérer l’individu des attachements et des illusions (des choses qui provoquent de la souffrance).
Les bouddhistes pensent que suivre ce guide amènera l’individu à comprendre la vérité à propos de toutes choses.
Ils mettent une emphase sur l’aspect pratique, car c’est seulement à travers cet élément pratique qu’ils peuvent espérer atteindre un niveau plus élevé de l’existence, et ainsi, atteindre le nirvana.
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Les 8 aspects du « chemin noble » ne sont pas une séquence d’étapes à suivre, mais plutôt des attitudes et des actions qui peuvent être développées simultanément.
Les 5 préceptes correspondent aux fondements moraux des bouddhistes. Ils ne sont pas sous forme d’ordres, comme par exemple « tu ne tueras point », mais sont plutôt des règles à suivre pour vivre une meilleure vie, une vie remplie de joie, dépourvue d’inquiétude, avec la possibilité de méditer.
Ces 5 préceptes incluent :
1. Ne pas blesser d’êtres vivants : ni d’êtres humains, ni d’animaux, ni d’insectes. Cependant, les bouddhistes peuvent manger de la viande si les animaux n’ont pas été spécifiquement tués pour eux.
2. Ne pas voler, ce qui signifie de ne pas prendre ce qui n’a pas été donné.
3. S’abstenir de toutes mauvaises conduites sexuelles. Cela inclus l’adultère (être infidèle envers son partenaire), l’implication dans la pornographie ou la prostitution, les pensées impures, etc.
4. S’abstenir de faux témoignages, ce qui inclus le mensonge, les ragots, etc. Il faut donc toujours dire la vérité.
5 : S’abstenir de prendre des substances altérant l’esprit (alcool, drogue, etc.)